La chirurgie de prévention du cancer du sein ne s’adresse pas à toutes les femmes. Elle concerne avant tout celles qui présentent un risque très élevé de développer un cancer mammaire, lié à une prédisposition génétique ou familiale confirmée.
1. Les femmes porteuses d’une mutation génétique BRCA et PALB2
Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 sont les plus connues pour accroître significativement le risque de cancer du sein et de l’ovaire.
- Une femme porteuse d’une mutation BRCA1 a un risque cumulé de cancer du sein pouvant atteindre 65 à 80 % au cours de sa vie
- Pour une mutation BRCA2, PALB2, ce risque est estimé entre 45 et 70 %
Dans ces cas, la mastectomie prophylactique peut réduire le risque de survenue d’un cancer
du sein de 90 à 95 %, offrant une protection quasi complète.
2. Les antécédents familiaux lourds
Même en l’absence de mutation identifiée, certaines femmes ayant de nombreux cas de cancer du sein dans leur famille, surtout avant 40 ans, peuvent être considérées comme à risque. Une évaluation génétique et oncologique est alors proposée pour estimer la pertinence de la chirurgie.
3. Les antécédents personnels de cancer du sein
Une mastectomie prophylactique controlatérale (sur le sein non atteint) peut être envisagée chez des patientes ayant déjà eu un cancer du sein et présentant des antécédents familiaux forts ou une mutation génétique connue.
Cette décision est toujours personnalisée, discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), et accompagnée d’un soutien psychologique, car elle implique une transformation corporelle majeure.